FRED, Success story d'un sellier-maroquinier parisien et entrepreneur aguerri…
J’ai rencontré Fred Gnaoré pour la première fois le 6 avril 2019 lors d’un atelier qu’il animait au Maif Social Club en collaboration avec Villette Markerz, lieu de création du 19ème arrondissement mêlant fablab et espace de coworking. Nous nous sommes revus sept mois après, le 20 novembre 2019, après son emménagement dans la charmante cour Damoye à Bastille. Voici l'histoire de sa reconversion réussie et de sa philosophie de vie tournée vers l'engagement, le dépassement de soi et l'amour. Il nous parle aussi de l'importance des ateliers pour consolider et développer son activité d'artisan d'art.

Je vis à cinq minutes à pied de Bastille et y passe souvent mais je n’avais jamais remarqué l’existence de cette cour avant notre rendez-vous. Malgré sa grande charge de travail ce soir-là pour finaliser une commande spéciale, Fred m’a reçue avec beaucoup d’amabilité et m’a accordé toute son attention pendant plusieurs heures. Sur fond de musique ivoirienne, nous avons partagé vin et histoires d’entrepreneurs. Il nous raconte ici sa philosophie de vie, son parcours d’entrepreneur et son rapport à la famille. Merci Fred pour ce moment et pour tes recommandations de vins naturels !
*** DU TRANSPORT À L'ARTISANAT ***
Qui est Fred Gnaoré en quelques mots ?
Passionné
Artisan
Père de famille
Entrepreneur
Créatif
Comment définis-tu ton métier ?
Un job où il y’a tout ce que j’aime. D’abord la création, car je fais des choses avec mes mains. Je fais du business mais il y’a aussi du social.
Par exemple quand je travaille avec des associations ou des détenus. J’apprécies aussi le fait que ça change tout le temps. La dernière fois, j’ai fait un atelier avec une nana du Mississipi qui me demandait de lui traduire les paroles d’Aya Nakamura. Je reçois beaucoup de monde ici. Près de 100 personnes par mois. Ces échanges sont très intéressants. Il y’a de la transmission mais j’apprends beaucoup aussi.
Je suis content de ce que je fais. J’aime.
L’idée d’origine d’African Boyz Club était de valoriser l’artisanat africain. Est-ce encore le cas ou as-tu pris une autre direction ? Pourquoi ?
Dans un premier temps, je voulais donner une image positive de l’artisanat africain avec un design épuré et qui permette aux Africains de vivre convenablement. Je me focalise sur le Made In France pour le moment mais j’aimerais par la suite produire aussi en Afrique.
