JEMA 2019, trois rendez-vous d'exception en un week-end…
La treizième édition des Journées Européennes des Métiers d'Art s'est déroulée du 1er au 7 avril avec pour thème "Métiers d'art, signatures des territoires". À cette occasion, j'ai eu l'opportunité de rencontrer le couturier Santiago Lomelli, le maître bottier Philippe Atienza et le maître d'art en haute-maroquinerie Serge Amoruso en prenant rendez-vous avec eux avant le jour J. Maintenant, à mon tour de partager avec vous la passion et la générosité reçues de ces trois hommes.

J'adore les Journées Européennes des métiers d'art car, même si l'on peut tout au long de l'année aller à la rencontre d'un artisan, c'est lors de ces portes ouvertes spéciales que l'artisanat d'art devient le centre d'intérêt de nombreux Français et l'occasion de générer une joyeuse effervescence au niveau national et européen. Petits et grands partent en immersion dans les ateliers pour découvrir, échanger, apprendre et parfois même pratiquer pour se rappeler la richesse des savoir-faire de nos territoires souvent méconnus. Pour cette treizième édition, j'ai décidé de découvrir les coulisses de lieux bien gardés, généralement inaccessibles au grand public. Une sensation d'être une privilégiée !
SANTIAGO LOMELLI, bien plus qu'un couturier
Le vendredi, j'ai rencontré le couturier dans son atelier privé situé rue du Bac, dans le quartier Saint Germain des Prés. D'origine mexicaine, Santiago Lomelli est depuis 22 ans spécialiste de robes du soir et de mariage. Avec un grand-père maternel italien et tailleur de métier, son amour pour les belles matières se développe tout doucement et le conduit à se former à différents métiers d'art dans l'univers du stylisme-modélisme entre le Mexique, l'Italie (Milan) et la France (Paris). Il démarre son activité très tôt, après une première formation au Mexique qui se conclue par l'ouverture de sa première maison de couture à l'âge de 17 ans dans sa ville natale, Guadalajara. Après plusieurs années d'expérience au Mexique, il décide de tout quitter en 2007 pour se former à nouveau à Milan puis dans la capitale de la Haute Couture où il s'installe définitivement. Ce riche parcours lui permet aujourd'hui de réaliser ses créations de A à Z et d'être régulièrement sollicité par de grandes maisons de mode comme Chanel.
Dans son atelier, il excelle dans plusieurs spécialités comme la broderie, la marqueterie de plumes ou encore la création de fleurs artificielles à l'aide d'une presse d'époque offerte par son grand-père.


PHILIPPE ATIENZA, l'expert des souliers sur-mesure
Mon deuxième rendez-vous d'exception était le dimanche 7 avril avec Philippe Atienza. Dans sa boutique-atelier du Viaduc des Arts, le mot d'ordre est savoir-faire d'antan pour souliers dans l'air du temps. M. Atienza, grand passionné d'équitation, a débuté son métier en 1978 après une longue formation chez Les Compagnons du Devoir. Il a dirigé les ateliers de production de souliers de grandes maisons avant d'ouvrir en 2016 son propre atelier de chaussures sur-mesure pour femmes et hommes.