SABINE, Artisane Dentellière française déterminée à préserver son héritage familial…
J’ai découvert Sabine sur les réseaux sociaux. La rareté de son métier m'a intriguée mais la distance ne nous a pas encore permis de nous rencontrer. Nous avons donc échangé par téléphone car j'avais à cœur de la soutenir, à mon échelle, en partageant son parcours. Voici donc l'histoire de Sabine et son analyse du secteur des métiers d'art en 2020. Une histoire de tradition, de transmission, de résilience et de détermination à toutes épreuves.

*** UNE HISTOIRE DE FAMILLE ***
Qui est Sabine Halm ? Comment définissez-vous votre activité ?
Je suis créatrice textile sous le nom de Madrigal B.
Je crée de la dentelle pour en faire de l’ennoblissement textile ou des accessoires mais je crée également des sculptures textile grâce à une technique complètement différente développée au sein de mon atelier.
Chacune de mes créations nécessite d'1 à plus de 800 heures de travail.
Mon activité est une histoire avec la matière, une confiance dans l’expression et une détermination à toutes épreuves.
Comment êtes-vous entrée dans la grande famille des métiers d’art ? Quel a été le point de départ ?
La plupart de mes grands-pères étaient fileurs ou tisserands. C’est un monde de créations textiles auquel je me sens liée génétiquement. C’est l’héritage qu’ils m’ont légué. Voilà le point de départ.
Racontez-nous une heureuse expérience vécue dans votre parcours d’artisan d’art et de femme entrepreneure.
Il y en a eu plusieurs, la première a été l’entrée de Madrigal B aux Ateliers d’Art de France.
La seconde celle du titre de lauréat du Trophée des entreprises de la Haute-Vienne.
Puis s’ensuit le fait d’être trois fois finaliste au concours d’Ateliers d'Art de France en 2017, 2018 et 2020.

*** RECONSIDÉRER LES MÉTIERS D'ART ***
La crise sanitaire du Covid-19 a-t-elle engendré une situation économique problématique pour votre activité ? Si c’est le cas, à quels niveaux ? Des exemples concrets à partager ?
Totalement problématique : plus aucune vente durant cette période, tous les cours annulés. Il a fallu trouver des moyens pour tenir le coup : campagne de financement participatif, ouverture d’une « boutique » en ligne.