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Organiser un team building écoresponsable avec Amandine, Artisane en marqueterie de paille…

Maintenant vous le savez. J'adore raconter des histoires d'artisans ! Pour finir le mois de novembre, je vous propose de découvrir celle d'Amandine, membre active de la Superbe Communauté Worldmade Stories et artisane d'art pluridisciplinaire basée à Veyrins-Thuellin dans l'Isère. Belle immersion dans son univers ! Vous pouvez aussi découvrir son team building écoresponsable autour du développement durable ici.

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Amandine, Ebeniste & Marqueteuse de paille française

Il était une fois, Amandine. Amandine est une jeune artisane d'art française. Après un master, elle démarre une carrière professionnelle dans le secteur bancaire. Jour après jour, Amandine réalise qu'elle a besoin de créer pour s'épanouir. De nature prudente, elle reste tout de même dans ce monde malgré la monotonie. Mais dix ans après, elle prend une grande décision. Elle ose quitter la stabilité de son poste pour une reconversion en CAP Ébénisterie. Elle obtient son diplôme en juin 2018 à l'école l'Estampille en Haute-Savoie et complète sa formation avec une initiation à la marqueterie de paille. Voici son histoire.

DE LA BANQUE À L'ARTISANAT D'ART


Pourquoi as-tu décidé de quitter ta précédente activité pour l’artisanat/l’art, un secteur certes en croissance mais plutôt difficile ?

J’ai travaillé pendant dix années dans le secteur bancaire. Les valeurs dans cet environnement ne cadraient pas avec les miennes.

C’est un métier dans lequel j'ai subi de multiples pressions. Il n’y a aucune place à la créativité alors que je suis une personne qui réfléchit en permanence quitte à en perdre le sommeil. Il fallait donc que j’assouvisse ce besoin de créer. C’est une sorte de méditation quotidienne pour moi et c’est libérateur.

Quoi de plus gratifiant à la fin d’une création que d’avoir devant soi un objet que l’on a fabriqué. La plus belle des récompenses est de voir l’émotion et l’admiration dans le regard des gens qui regardent ma création… Rien que pour cela, je me dis que j’ai bien fait de me lever ce matin.


Comment définis-tu ton métier ?

Mon métier est un art ancestral qui est passé aux oubliettes au fil du temps. Cette technique ne demande pas beaucoup de matériaux mais exige beaucoup de rigueur, de la patience, patience et patience…


Comment es-tu entrée dans la grande famille des métiers d’art ? Quel a été le point de départ ?

Mon éducation et mes études ne m’ont jamais vouée aux métiers d’art malgré mon attirance pour cet univers. Ma grand-mère m’a appris à tricoter, ma maman faisait de la couture et moi je passais des heures dans ma chambre à dessiner ou à rêver de projets fous.

Des fois, il y'a des évènements importants dans la vie qui remettent tout en question et notamment sur soi. Un jour je me suis dit qu’on a qu’une seule vie, qu’elle est courte et qu’il ne fallait avoir aucun regret. Alors me voilà aujourd’hui !

De nombreux métiers d’art sont de plus en plus en souffrance depuis plusieurs années. Les Ateliers d’Art de France ne cessent d’alerter le gouvernement à ce sujet. À ton avis, à quoi cela est-il dû ?

Je pense qu’aujourd’hui il est facile d’acheter un bien à quelques euros, à un prix qui ne reflète pas la vraie valeur de l’objet. Désormais, on peut acquérir des biens ou services à bas prix ce qui fait qu'on a tendance à oublier la réalité : industrialisation, personnes exploitées, transport polluant…

En France, on a un vrai savoir-faire certes plus onéreux que dans d'autres pays mais issu de notre culture et il est important de le faire survivre… Il en va de sauvegarder notre patrimoine. Il vaut mieux consommer moins mais de meilleure qualité.


En une phrase, que dirais-tu à un client potentiel peu informé sur l’artisanat d’art pour le convertir en client ambassadeur de tes créations ?

Acheter à un créateur, c’est soutenir ses joies, ses échecs, ses réussites, sa créativité… C’est soutenir la préservation d’un savoir-faire de notre patrimoine culturel.